En ce vendredi 4 octobre, Nuffle, le dieu des dés capricieux, était de bonne humeur.
Pourquoi ? Parce qu’Ace, le coach des elfes sylvains, venait de célébrer son anniversaire ! Et quel cadeau lui offrir ? Un bon match contre les Mousseux Pétillants, redoutables elfes noirs, ennemis jurés des elfes “gentils”.
On ne peut pas dire que la fête soit restée joyeuse très longtemps…
Le match débuta plutôt bien pour les elfes sylvains, malgré deux joueurs de renfort (appelés “journaliers”, mais franchement, on dirait plus des stagiaires). Ces remplaçants étaient là suite à un petit souci lors du dernier match contre une équipe de morts-vivants. Rien de grave : juste un mort et un RPM (Retour Post Mortem). Enfin bref, dès le troisième tour de la première mi-temps, un receveur elfe réussit un magnifique touchdown… Ah, s’il savait ce qui allait suivre !
Les oracles, pourtant réputés pour leurs visions mystiques, n’avaient rien vu venir. Il se murmure que Khorne, le dieu du sang et du chaos, avait jeté son dévolu sur les elfes noirs ce jour-là. Et quand Khorne a soif de sang, il ne se contente pas d’une petite gorgée. Non, il veut un banquet ! Les elfes noirs entrèrent dans une frénésie meurtrière : trois elfes sylvains tombèrent en un seul tour, dont un qui passa directement de l’arbre à cercueil. Et ce n’était que le début…

À la fin de la première mi-temps, les elfes noirs inscrivirent leur premier TD, et pas de manière discrète. Dans les tribune des elfes sortis avec la nausée , et même deux joueurs du chaos avaient décidé que c’était trop pour eux.
Un vampire passant par là lâcha un commentaire : « C’est un massacre. » Et un orque noir, après quelques grognements incompréhensibles, ajouta : « Un carnage. » (Ou du moins, c’est ce qu’on a cru comprendre. Traduction approximative.)
La seconde mi-temps débuta, et le moral des elfes sylvains commença à vaciller. Devaient-ils vraiment continuer ? C’était peut-être le moment de plier bagage, non ? Mais non, ils ne lâcheraient pas ! Dans la défaite comme dans la victoire, ils resteraient courageux, bravaches, voire légèrement suicidaires !
Ainsi, ils continuèrent le match, à 5 contre 10 (l’arbitre, dans un rare élan de lucidité, avait repéré un elfe noir en train d’agresser un receveur sans défense). Mais l’adversité n’effrayait pas nos vaillants elfes sylvains ! Ils se battirent avec tout le courage que leurs petits cœurs pouvaient offrir, jusqu’à ce que leurs cœurs, justement, soient transpercés par des poignards.

À un moment, un danseur de guerre repéra une ouverture et se retrouva à deux cases de la victoire ! L’espoir renaissait… Enfin, jusqu’à ce qu’il soit plaqué au sol et roué de coups. Mais il tint bon ! Parce que quand on est un danseur de guerre, on ne meurt pas, on fait juste une petite sieste. Sur le terrain.

Au coup de sifflet final, il ne restait plus que deux elfes sylvains debout, face à une équipe d’elfes noirs complète, ou presque. Mais ce match planta les graines de la vengeance dans leurs cœurs meurtris.
Rendez-vous au prochain match… ou dans les pages du Torchon !
Par Lino / Ace